La chirurgie infantile tire sa particularité de la grande variété des pathologies d’intérêt chirurgical de la population pédiatrique, de l’enfant né prématuré à l’adolescent. Succinctement abordée aux cours des études médicales, vous trouverez sur notre site : www.asso-acpf.com l’ensemble des informations complémentaires théoriques et pratiques nécessaires à l’établissement de votre choix.

Elle est séparée en deux disciplines : l’orthopédie pédiatrique et la chirurgie viscérale pédiatrique.

Le choix de la disciplines après l’examen iECN est dépendant, en province, de la ville choisie et des postes disponibles.

CHIRURGIE VISCÉRALE PÉDIATRIQUE

La formation en chirurgie viscérale pédiatrique porte sur l’appareil urinaire, digestif, et le thorax.

La neurochirurgie, la chirurgie cardiaque, l’ORL et l’ophtalmologie pédiatriques sont réservées aux internes de spécialité́ chirurgicale adulte spécifiquement formés.

La pathologie urologique représente la majeure partie des indications chirurgicales de l’enfant (environ 60% de l’activité́ de chirurgie infantile). Elle porte sur le rein (néphrectomie totale, néphrectomie partielle des systèmes doubles…), le haut appareil urinaire (cure des syndromes de la jonction pyélo-urétérale, chirurgie de l’uretère, endo-urologie…), la chirurgie de la vessie (réimplantation vésico-urétérale et endo-urologie…) et les organes génitaux externes (chirurgie de l’hypospadias, du testicule…).

Le versant digestif porte sur la pathologie œsophagienne (atrésie de l’œsophage), gastrique (chirurgie anti-reflux), hépatobiliaire (atrésie des voies biliaires, kyste du cholédoque…), intestinal (appendicectomie, atrésie du grêle ou colique, volvulus du grêle, invagination intestinale aiguë) sans omettre la très fréquente chirurgie de la hernie inguinale par persistance du canal péritonéo-vaginal.

L’abord du thorax permet la réalisation de lobectomie, tumorectomie, fermeture chirurgicale du canal artériel etc.

Loin d’être exhaustive, cette liste d’interventions usuelles en chirurgie pédiatrique uro-viscérale laisse entrevoir la diversité de la nosologie pédiatrique chirurgicale, dominée par la pathologie malformative dans tous les systèmes.

La chirurgie oncologique étant moins fréquemment pratiquée.

L’interne en formation a accès à l’apprentissage de toutes les techniques chirurgicales, de la microchirurgie à ciel ouvert, à la cœlioscopie robot assistée en passant par les techniques endo-urologiques de pointe.

CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE PÉDIATRIQUE

L’orthopédie pédiatrique est une spécialité́ également très variée et très attractive. Sachez que le nombre de chirurgiens orthopédistes pédiatres en formation par an est inférieur au nombre de postes vacants.

L’orthopédiste pédiatre est formé à la chirurgie de la scoliose, du membre supérieur et du membre inférieur sans sur-spécialisation a priori. La chirurgie de la main entre dans le champ de compétence de l’orthopédiste infantile.

L’exercice de cette discipline est lié aux centres de réadaptation et de rééducation fonctionnelle dans le traitement des pathologies neuro-orthopédiques.

La consultation de traumatologie pédiatrique confronte l’interne précocement aux particularités du suivi ambulatoire des fractures, entorses et boiterie de l’enfant. Même si l’orthopédie pédiatrique n’a pas le monopole de toutes les indications chirurgicales de l’enfant, les particularités pédiatriques (lien parents/enfants, nosologie spécifique…), conduisent de plus en plus à la réalisation des traitements chirurgicaux infantiles par les chirurgiens de l’enfant.

CHIRURGIE PLASTIQUE PÉDIATRIQUE « la 3ème discipline »

La chirurgie plastique pédiatrique s’adresse aux nouveau-nés, jeunes enfants et adolescents porteurs d’anomalies congénitales de la peau, de la tête et du cou et des membres, mais également aux anomalies acquises des tissus cutanés d’origine traumatique ou tumorale.

La chirurgie plastique pouvant améliorer ou corriger la plupart de ces anomalies congénitales et sachant que les perspectives de bons résultats et de succès dépendent de la bonne synchronisation de la chirurgie avec la croissance, la consultation précoce avec un chirurgien plasticien pédiatrique devrait être privilégiée.

Le pédiatre et le chirurgien plasticien pédiatrique travaillent en étroite collaboration en vue d’avoir un plan de traitement optimal pour l’enfant.

Parmi les pathologies les plus fréquemment rencontrées on retrouve :

– les hémangiomes et les malformations vasculaires kystes et fistules congénitales de la tête et du cou

– La pathologie du thorax de l’enfant de l’adolescent(e) (syndrome de Poland, seins tubéreux, pectus excavatum, gynécomastie, …)

– Les cicatrices pathologiques ou disgracieuses, consécutives à des traumatismes divers (chutes, morsures, brûlures, plaies par verre…)

– – –

La chirurgie pédiatrique est une spécialité « à garde », les repos de sécurité sont respectés dans tous les services de France.

L’interne de chirurgie pédiatrique, aux urgences, prend en charge les patients de traumatologie et de pathologie digestive aigüe indifféremment de son choix de discipline.

Ce faisant, on peut dire de la chirurgie infantile qu’elle reste une spécialité de chirurgie générale au sens noble du terme.

Ainsi « la vocation des chirurgiens pédiatres n’est pas d’avoir le monopole de la chirurgie de l’enfant mais d’apporter à la population pédiatrique des soins d’excellence » (devise de la Société́ Française de Chirurgie Pédiatrique).