La chirurgie orale est une spécialité chirurgicale jeune dans sa qualification mais dont la pratique est ancrée depuis longtemps. Avant sa création en 2011, elle se partageait entre les stomatologues et les CMF coté médecine, et par les chirurgiens-dentistes spécialisés en chirurgie buccale du coté odontologie. L’internat est accessible par les 2 filières et dure 4 ans, dont 3 semestres en service d’odontologie, 3 en maxillo-facial + 2 stages libres. 

Dans les stages on s’occupe du côté médical :

•     de la pathologie de muqueuse buccale
•     du dépistage de lésions et tumeurs malignes
•     des douleurs oro-faciales
•     des pathologies de l’appareil manducateur
•     des pathologies de glandes salivaires

Pour la partie chirurgicale,

•     des avulsions dentaires de tous types (enclavés, incluses, ectopique, surnuméraires),
•     des transplantations dentaire autogène
•     des chirurgies à visée orthodontique, à visée pré-prothétique et pré-implantaire (des tissus mous et durs)
•     de la chirurgie implantaire
•     des chirurgies du péri-apex, kystes et tumeurs bénignes des maxillaires,
•     de la traumatologie alvéolo-dentaire
•     la gestion des communications bucco-sinusienne et bucco-nasale.

 Les réhabilitation orales complexes des patients présentant des atrophies osseuses sévères avec parfois des décalages des bases osseuses sont aussi des patients pris en charge par la chirurgie orale.

 La mauette est complète et intéressante car on est formé à une spécialité par différentes écoles de pensée ce qui permet de tirer une formation à large spectre. Les stages en ORL et en plastique permettent également d’autres approches de la chirurgie cervico-oro-faciale. Les stages en odontologie permettent une communication avec toutes les spécialités dentaires et avec les orthopédistes dento-maxillo-faciaux. Cette formation transversale entre 2 filières et plusieurs spécialités donne une variabilité de pratique épanouissante. On est assez vite autonomisés et l’activité principale se fait en ambulatoire, donc il y a peu de stages avec des hospitalisations à gérer et des astreintes.

         La spécialité étant assez jeune, elle n’est pas encore bien ancrée dans les mœurs et nous sommes parfois assimilés aux anciens stomatologues, le nom de chirurgie orale fait encore son chemin en milieu hospitalier et auprès des patients. Il manque pour l’instant d’universitaires issus de l’internat de chirurgie orale ce qui donnera à l’avenir une meilleure place hospitalière et universitaire à la spécialité.

La pratique libérale quant à elle est déjà en place depuis longtemps et permet un bon confort de vie. On peut exercer en milieu hospitalier également, que ce soit à temps plein ou temps partiel.